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Grands tyrans

by Akitsa

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1.
Dévoilé 06:57
J'aurais aimé être voilé Pour qu'au moins Le temps d'un été, aveuglé Je n'aurais vu vos visages ulcérés Ni senti vos diarrhées Voilé, quel bonheur! La réalité est un rêve Sans moral, sans horreurs Sang coagulé qui coule sans trêve Dévoilé! Sens l'odeur de la haine Tu en as peur! Bien terré dans ton urbanité Ton voile bien serré T'excuse de ta médiocrité J'aurais bien aimé avoir un dieu Adorer, me couvrir de pitié Et vivre... piétiné Mais je préfère mourir Me vider, finir! Sans sang, sans sueur Et laisser le bonheur À ceux et celles Qui ne connaissent pas le pire
2.
J'ai trouvé un miroir Dans un abîme méconnu Le plus humide et noir Qu'homme n'ait aperçu Qui reflétait l'éclat subtil De l'écarlate de mon sang Ainsi que les nuances grises et viles Des impuretés acquises avec le temps Rassasié des caresses de l'ombre Je m'y installai Dans cet abîme sombre Mon château fortifié Où il n'y a plus de jours Mais qu'une interminable nuit J'ai vécu le plus grand amour Celui que rien ne réduit Avec une succube qui dévore Voracement sans retenue Les petites vérités, les faux décors Et les mœurs des peuples vaincus De cette impénétrable noirceur Qui s'insinua inexorablement En moi sans peine et sans heurt J'en fis l'ultime ingrédient Le riche sédiment Charrié par douleurs et tourments L'élément nourrissant Mon sol autrefois mourant De retour à la surface Souillée par les rayons ternes Du soleil, cet astre La gangrène qui vous gouverne Je me réchauffe plutôt auprès Des grands feux ténébreux Les seuls qui pour moi aient Une valeur à mes yeux
3.
À ceux et celles dont l'espoir n'est toujours point terni Par les actions humaines et par ses fruits Par l'animosité sociétaire et la chute des valeurs À tous ceux et celle qui craignent encore la fureur Tôt ou tard vous devrez bien constater Que le sablier ne cesse de couler Que les subterfuges mondains sont éphémères Et que l'espérance se transforme en véritable calvaire Les rideaux sont sur le point de se fermer Toute cette désinvolture, cette minable prospérité Finira au trou, rouée de coups, dans la boue À l'arrière scène d'un monde qui s'échoue Les réverbères n'éclairent plus la voie tracée Vers les plaisirs futiles et dévergondés C'est la fin d'un théâtre, d'une réalité Qui a trop longuement perduré
4.
Vers la mort. La marche est longue. Entre villes carbonisées et banlieues nauséabondes, entre visages contrits et corps désabusés, par monts et vallées ou par terres souillées et déserts maudits, qu’importe. La faim, la soif, la douleur assaillent. Les montagnes sont de béton et d’acier. Le souffle chaud et humide qui caresse mon cou ne provient pas d’un vent austral, mais d’une bouche d’égout. Qu’importe. Les forêts de carcasses de voiture sont des forêts. Les déserts des centres commerciaux sont des déserts. L’océan de pourriture qui s’étend à perte de vue est un océan. Qu’importe. Ma demeure... Ma demeure est celle d’un prince. D’un prince déchu. Vaste. Vaste comme l’esprit d’un prisonnier à mort rêvant d’une nuit chaude, d’un repas, d’une femme. La marche est longue. Des lambeaux de chair s’arrachent à mes pieds. Sans ces purulences, ils auraient l’air appétissant. Le froid. La douleur. La faim. Mais je marche. L’objectif est oublié. Un but... Quel but? Ma mémoire n’est qu’une succession d’images disparates sans trame de fond. Mon passé ne m’appartient plus. Il est celui d’un autre. Qui n’existe plus. Ou qui n’a jamais existé. Qu’importe. Mon futur s’annihile au rythme de mes pas. Pas en cadence. Pas lourds et pas de danse. Me menant plus loin. Rebroussant mon chemin. Mais toujours vers la mort. Qui seule me tient en vie. Que reste-t-il? Un présent vain. Une route hasardeuse. Des souvenirs douteux. Une destination. Est-ce une illusion ou ces oiseaux me suivent? Leur nombre grandit du moins. Ils se battent pour picorer les miettes de pain moisi qui marquent mon chemin. Ils sont bruns, gris, sales, les yeux noirs, profonds. Mais ce n’est pas un regard. C’est un puits. Immense. Sombre. Confortable. La marche est longue. Mais j’ai de bonnes compagnes. La solitude, la douleur, la faim. Je n’ai plus froid. Ce matin, j’eus même chaud. Ces oiseaux étaient tous perchés sur moi. Ça me faisait un manteau. Un apparat de Roi. Chaque pair de yeux étaient autant de joyaux. Un vrai Roi! Enduit de goudron et de plumes... Je n’ai plus faim. Je n’ai plus rien. Mes tripes pendent de mon abdomen, mes yeux de leur orbite. Je peux toucher à mon fémur, à mes tibias. Les côtes à vif. Je n’ai plus de visage. Mangé par mes compagnes. Mangé par ces oiseaux. Là. Que chair putréfiée et vers frémissants gisant sur un quelconque chemin, je suis bien. Et je sais qu’il n’y a qu’un seul Dieu et mon odeur est son prophète!
5.
Mes hommages aux tyrans Morts honnis, mémoires bannies Aux guerriers solitaires récalcitrants Décapités pour n’avoir jamais servi Le bien, les biens d’autrui La morale et les minables Que la civilité n’a jamais séduit Oh! Éminents détestables! Tapis dans l’ombre, nourris de nuit Invisibles au monde par volonté A qui la peste ne nuit Pour être son indéfectible allié Dans un combat sans but Et sans vainqueurs Ces grands tyrans, la lie d’un grand cru, Insoumis appellent au Malheur!
6.
Faucon 04:50
Léger tel un air de printemps Sur mes épaules comme un torrent Glissent vos pleurs, vos tourments Si risibles douleurs aux yeux de l’insolent Vos cauchemars sont mes plus beaux songes Entouré d’êtres immondes que les rats rongent Je contemple cette indicible beauté Que sont vos doux rêves assassinés Et ainsi je vole avec le faucon Les esprits libres, loin de la raison Démocrate et servile qui réduit Ma liberté à l’exercice de mes droits civils Lorsque je toucherai terre Ce sera pour que mes serres Agrippent sa proie, la serrent Et de mon bec me gaver de votre misère Je préfère, tel un faucon, planer allégrement Ô plénitude, exilé dans mon isolement Au-delà de la cime de vos plus hautes espérances Je me nourris grassement loin de votre maigre pitance
7.
Chimères 03:51
Prends, vole, pille Sueur, sang et argent Use et gaspille Les autres et le temps Rien, non rien Rien ne t'appartient Pas même ton sang qui coule sur mes mains Rien, non rien Rien ne t'appartient Pas même tes traces laissées sur mon chemin Aime, pleure et blesse Vis telle la mort vécue Sans craintes ou tristesse Toujours sans vous ni tu Rien, non rien Rien ne vous appartient Surtout pas mon sang chargé de venin Rien, non rien Rien ne vous appartient Jamais je m'avilirai à paître pour votre bien Rien, non rien Rien ne m'appartient Sauf ce qui est sien, ce qui est tien Rien, non rien Rien ne m'appartient Sauf cette mort à laquelle je tiens Prends, vole, pille Ta vie et gaspille Le temps qui t'est dévolu À la destruction absolue Chimères, chimères, chimères, chimères Chimères, chimères, chimères, chimères...
8.
L'éternel sentier de glace Éclairé de la glabre lumière de la nuit Cinglé par les vents funèbres Du souffle pestilentiel des ténèbres La noire bête ailée couvrira le jour De sa magnifique noirceur Et je serai la noire bête ailée L'avatar éternel de la peur et du vilain Que je prends, que j'assume l'allégresse au cœur Par les offrandes de sang sur l'autel de chair Ma dévotion à la pestilence Exprime la magnificence du vilain La noire bête ailée couvrira le jour De sa magnifique noirceur Et je serai la noire bête ailée L'avatar éternel de la peur et du vilain Par le froid dans les éternelles forêts nordiques Où errent les créatures du Mal Par le froid sur les immensités incommensurables de glace Nourries de l'écarlate du sang J'appelle le feu, la consomption, la puissance suprême Et la noire bête ailée couvrira le jour De sa magnifique noirceur Et je serai la noire bête ailée L'avatar éternel de la peur et du vilain
9.
Où passé et futur Se résorberont En un sombre joyau Plus étincelant Que le présent Je n'y serai pas Tu n'y pourras rien Il se retirera Nous fuirons bien Rien, rien, rien, rien... Lorsque Mars Rencontrera la Lune Qu'Aldébaran subit Les poids de Neptune Je n'y serai pas Et tu souhaiterais bien Il dynamitera Nous n'y pouvons rien Rien, rien, rien, rien...

about

"Grands tyrans" est un opus dédié à ces citoyens-soldats qui traversent notre ère ardûment. À ceux qui seront blessés au combat, ainsi qu'à ceux qui s'en sortiront comme des héros de guerre durant cette marche vers le repos éternel. Notre époque est vouée à la dégénérescence, à la décadence et à la déviance. Quelque soit votre combat, sachez que la mort vous ouvrira grands ses bras, que vous soyez vainqueurs ou vaincus.

Outre-Tombe, printemps 2015.

credits

released June 2, 2015

Les textes ont été écrits par Néant hormis "Naufrage contemporain" écrit par Outre-Tombe. Toutes les musiques ont été composées par Outre-Tombe. "Grands tyrans" a été enregistré par Outre-Tombe et Eric M. Syre du solstice d'été 2014 à l'équinoxe printanier 2015, à l'exception de la musique de "Je n'y serai pas" enregistrée à l'automne 2004.

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