Get all 13 Akitsa releases available on Bandcamp and save 35%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Devenir le diable, Haine et vengeance en concert (Québec 2019), Totale servitude, Credo, Goétie, Grands tyrans, Arraché à la mort, forcé à vivre et mourir à nouveau, Auprès de la mort, triomphant!, and 5 more.
1. |
Dévoilé
06:57
|
|
||
J'aurais aimé être voilé
Pour qu'au moins
Le temps d'un été, aveuglé
Je n'aurais vu vos visages ulcérés
Ni senti vos diarrhées
Voilé, quel bonheur!
La réalité est un rêve
Sans moral, sans horreurs
Sang coagulé qui coule sans trêve
Dévoilé!
Sens l'odeur de la haine
Tu en as peur!
Bien terré dans ton urbanité
Ton voile bien serré
T'excuse de ta médiocrité
J'aurais bien aimé avoir un dieu
Adorer, me couvrir de pitié
Et vivre... piétiné
Mais je préfère mourir
Me vider, finir!
Sans sang, sans sueur
Et laisser le bonheur
À ceux et celles
Qui ne connaissent pas le pire
|
||||
2. |
Le feu de l'abîme
05:02
|
|
||
J'ai trouvé un miroir
Dans un abîme méconnu
Le plus humide et noir
Qu'homme n'ait aperçu
Qui reflétait l'éclat subtil
De l'écarlate de mon sang
Ainsi que les nuances grises et viles
Des impuretés acquises avec le temps
Rassasié des caresses de l'ombre
Je m'y installai
Dans cet abîme sombre
Mon château fortifié
Où il n'y a plus de jours
Mais qu'une interminable nuit
J'ai vécu le plus grand amour
Celui que rien ne réduit
Avec une succube qui dévore
Voracement sans retenue
Les petites vérités, les faux décors
Et les mœurs des peuples vaincus
De cette impénétrable noirceur
Qui s'insinua inexorablement
En moi sans peine et sans heurt
J'en fis l'ultime ingrédient
Le riche sédiment
Charrié par douleurs et tourments
L'élément nourrissant
Mon sol autrefois mourant
De retour à la surface
Souillée par les rayons ternes
Du soleil, cet astre
La gangrène qui vous gouverne
Je me réchauffe plutôt auprès
Des grands feux ténébreux
Les seuls qui pour moi aient
Une valeur à mes yeux
|
||||
3. |
Naufrage contemporain
04:24
|
|
||
À ceux et celles dont l'espoir n'est toujours point terni
Par les actions humaines et par ses fruits
Par l'animosité sociétaire et la chute des valeurs
À tous ceux et celle qui craignent encore la fureur
Tôt ou tard vous devrez bien constater
Que le sablier ne cesse de couler
Que les subterfuges mondains sont éphémères
Et que l'espérance se transforme en véritable calvaire
Les rideaux sont sur le point de se fermer
Toute cette désinvolture, cette minable prospérité
Finira au trou, rouée de coups, dans la boue
À l'arrière scène d'un monde qui s'échoue
Les réverbères n'éclairent plus la voie tracée
Vers les plaisirs futiles et dévergondés
C'est la fin d'un théâtre, d'une réalité
Qui a trop longuement perduré
|
||||
4. |
Les flots de l'enfer
04:55
|
|
||
Vers la mort. La marche est longue. Entre villes carbonisées et banlieues nauséabondes, entre visages contrits et corps désabusés, par monts et vallées ou par terres souillées et déserts maudits, qu’importe. La faim, la soif, la douleur assaillent. Les montagnes sont de béton et d’acier. Le souffle chaud et humide qui caresse mon cou ne provient pas d’un vent austral, mais d’une bouche d’égout. Qu’importe. Les forêts de carcasses de voiture sont des forêts. Les déserts des centres commerciaux sont des déserts. L’océan de pourriture qui s’étend à perte de vue est un océan. Qu’importe. Ma demeure... Ma demeure est celle d’un prince. D’un prince déchu. Vaste. Vaste comme l’esprit d’un prisonnier à mort rêvant d’une nuit chaude, d’un repas, d’une femme. La marche est longue. Des lambeaux de chair s’arrachent à mes pieds. Sans ces purulences, ils auraient l’air appétissant. Le froid. La douleur. La faim. Mais je marche. L’objectif est oublié. Un but... Quel but? Ma mémoire n’est qu’une succession d’images disparates sans trame de fond. Mon passé ne m’appartient plus. Il est celui d’un autre. Qui n’existe plus. Ou qui n’a jamais existé. Qu’importe. Mon futur s’annihile au rythme de mes pas. Pas en cadence. Pas lourds et pas de danse. Me menant plus loin. Rebroussant mon chemin. Mais toujours vers la mort. Qui seule me tient en vie. Que reste-t-il? Un présent vain. Une route hasardeuse. Des souvenirs douteux. Une destination. Est-ce une illusion ou ces oiseaux me suivent? Leur nombre grandit du moins. Ils se battent pour picorer les miettes de pain moisi qui marquent mon chemin. Ils sont bruns, gris, sales, les yeux noirs, profonds. Mais ce n’est pas un regard. C’est un puits. Immense. Sombre. Confortable. La marche est longue. Mais j’ai de bonnes compagnes. La solitude, la douleur, la faim. Je n’ai plus froid. Ce matin, j’eus même chaud. Ces oiseaux étaient tous perchés sur moi. Ça me faisait un manteau. Un apparat de Roi. Chaque pair de yeux étaient autant de joyaux. Un vrai Roi! Enduit de goudron et de plumes... Je n’ai plus faim. Je n’ai plus rien. Mes tripes pendent de mon abdomen, mes yeux de leur orbite. Je peux toucher à mon fémur, à mes tibias. Les côtes à vif. Je n’ai plus de visage. Mangé par mes compagnes. Mangé par ces oiseaux. Là. Que chair putréfiée et vers frémissants gisant sur un quelconque chemin, je suis bien. Et je sais qu’il n’y a qu’un seul Dieu et mon odeur est son prophète!
|
||||
5. |
Grands tyrans
03:58
|
|
||
Mes hommages aux tyrans
Morts honnis, mémoires bannies
Aux guerriers solitaires récalcitrants
Décapités pour n’avoir jamais servi
Le bien, les biens d’autrui
La morale et les minables
Que la civilité n’a jamais séduit
Oh! Éminents détestables!
Tapis dans l’ombre, nourris de nuit
Invisibles au monde par volonté
A qui la peste ne nuit
Pour être son indéfectible allié
Dans un combat sans but
Et sans vainqueurs
Ces grands tyrans, la lie d’un grand cru,
Insoumis appellent au Malheur!
|
||||
6. |
Faucon
04:50
|
|
||
Léger tel un air de printemps
Sur mes épaules comme un torrent
Glissent vos pleurs, vos tourments
Si risibles douleurs aux yeux de l’insolent
Vos cauchemars sont mes plus beaux songes
Entouré d’êtres immondes que les rats rongent
Je contemple cette indicible beauté
Que sont vos doux rêves assassinés
Et ainsi je vole avec le faucon
Les esprits libres, loin de la raison
Démocrate et servile qui réduit
Ma liberté à l’exercice de mes droits civils
Lorsque je toucherai terre
Ce sera pour que mes serres
Agrippent sa proie, la serrent
Et de mon bec me gaver de votre misère
Je préfère, tel un faucon, planer allégrement
Ô plénitude, exilé dans mon isolement
Au-delà de la cime de vos plus hautes espérances
Je me nourris grassement loin de votre maigre pitance
|
||||
7. |
Chimères
03:51
|
|
||
Prends, vole, pille
Sueur, sang et argent
Use et gaspille
Les autres et le temps
Rien, non rien
Rien ne t'appartient
Pas même ton sang qui coule sur mes mains
Rien, non rien
Rien ne t'appartient
Pas même tes traces laissées sur mon chemin
Aime, pleure et blesse
Vis telle la mort vécue
Sans craintes ou tristesse
Toujours sans vous ni tu
Rien, non rien
Rien ne vous appartient
Surtout pas mon sang chargé de venin
Rien, non rien
Rien ne vous appartient
Jamais je m'avilirai à paître pour votre bien
Rien, non rien
Rien ne m'appartient
Sauf ce qui est sien, ce qui est tien
Rien, non rien
Rien ne m'appartient
Sauf cette mort à laquelle je tiens
Prends, vole, pille
Ta vie et gaspille
Le temps qui t'est dévolu
À la destruction absolue
Chimères, chimères, chimères, chimères
Chimères, chimères, chimères, chimères...
|
||||
8. |
Noire bête ailée
04:34
|
|
||
L'éternel sentier de glace
Éclairé de la glabre lumière de la nuit
Cinglé par les vents funèbres
Du souffle pestilentiel des ténèbres
La noire bête ailée couvrira le jour
De sa magnifique noirceur
Et je serai la noire bête ailée
L'avatar éternel de la peur et du vilain
Que je prends, que j'assume l'allégresse au cœur
Par les offrandes de sang sur l'autel de chair
Ma dévotion à la pestilence
Exprime la magnificence du vilain
La noire bête ailée couvrira le jour
De sa magnifique noirceur
Et je serai la noire bête ailée
L'avatar éternel de la peur et du vilain
Par le froid dans les éternelles forêts nordiques
Où errent les créatures du Mal
Par le froid sur les immensités incommensurables de glace
Nourries de l'écarlate du sang
J'appelle le feu, la consomption, la puissance suprême
Et la noire bête ailée couvrira le jour
De sa magnifique noirceur
Et je serai la noire bête ailée
L'avatar éternel de la peur et du vilain
|
||||
9. |
Je n'y serai pas
02:46
|
|
||
Où passé et futur
Se résorberont
En un sombre joyau
Plus étincelant
Que le présent
Je n'y serai pas
Tu n'y pourras rien
Il se retirera
Nous fuirons bien
Rien, rien, rien, rien...
Lorsque Mars
Rencontrera la Lune
Qu'Aldébaran subit
Les poids de Neptune
Je n'y serai pas
Et tu souhaiterais bien
Il dynamitera
Nous n'y pouvons rien
Rien, rien, rien, rien...
|
Streaming and Download help
Akitsa recommends:
If you like Akitsa, you may also like: